Gisèle Freund, une photographe pionnière et engagée

Actualité publiée le 14 janvier 2025

Depuis le mois de novembre et jusqu’au 9 février prochain, le Pavillon Populaire de Montpellier consacre une rétrospective d’envergure à la photographe Gisèle Freund. L’exposition intitulée « Une écriture du regard » présente une partie souvent ignorée de son œuvre en se concentrant sur son travail documentaire et son engagement politique.

 

Photographe franco-allemande d’origine juive, Gisèle Freund (1908-2000) a marqué l’histoire de la photographie par son regard humaniste et son approche novatrice du portrait. Elle doit son goût pour la photographie à son père, Julius Freund, qui lui a fait découvrir les œuvres du photographe allemand Karl Blossfeldt et lui a offert son premier Leica à l’adolescence. Gisèle Freund a étudié la sociologie à Francfort avec Norbert Elias et rédigé une thèse sur La Photographie en France au XIXe siècle qui sera considérée comme une des premières portant sur la sociologie de l’image. En 1933, la jeune photographe fuit l’Allemagne nazie pour se réfugier en France où elle achève ses études et oriente son travail photographique vers la représentation des individus et des sociétés. Elle est notamment l’auteure de portraits emblématiques d’écrivains, d’artistes et de penseurs de son époque, parmi lesquels Virginia Woolf, James Joyce, Colette, André Malraux ou Frida Kahlo, et s’est démarquée dès 1938 par l’utilisation de pellicules couleur Agfacolor avec lesquelles elle réalise notamment les portraits d’Henri Michaux et de Susana Soca, écrivaine et éditrice. Sa capacité à saisir l’âme de ses modèles tout en reflétant leur environnement social et culturel a redéfini les codes du portrait photographique.

 

Une photographe engagée

Si Gisèle Freund s’est rendue célèbre par ses portraits, on oublie souvent de mentionner qu’elle a surtout consacré une partie importante de son travail à documenter les inégalités sociales, les mouvements ouvriers et les bouleversements politiques de son époque. Ce travail débute dans l’Allemagne des années 1930, où elle photographie des manifestations ouvrières et la vie des classes populaires, et se poursuit après son exil en France où elle documente le Front populaire. Pendant la seconde guerre mondiale, Gisèle Freund va également se rendre en Argentine où elle rencontre Frida Kahlo et Diego Rivera avant de se réfugier en Uruguay suite à la publication dans Life d’un reportage sur la vie de luxe menée par Eva Perón. En 1954, son engagement politique très marqué à gauche la contraindra d’ailleurs à quitter l’agence Magnum qu’elle avait rejoint en 1947. Son approche singulière de la photographie, axée sur la couleur, les portraits et les préoccupations sociopolitiques, ne s’inscrivait pas pleinement dans la vision collective de l’agence créée notamment par Henri Cartier-Bresson avec lequel son différend était, semble-t-il, le plus fort.

 

150 photographies et documents

Jusqu’au 9 février, l’exposition Gisèle Freund, une écriture du regard qui se tient au Pavillon Populaire de Montpellier propose de découvrir plus de 150 photographies et documents issus des archives de la photographe conservées à l’Institut Mémoires de l’édition contemporaine à travers un parcours thématique centré sur l’engagement politique et l’attachement à la sociologie de cette femme qui croyait fermement en la photographie comme un moyen de témoigner, de sensibiliser et de lutter contre les injustices.

 

Un héritage auquel les élèves de l’école EFET Photo sont également sensibilisés lors de leurs cours d’analyse d’image et d’histoire de la photographie afin d’enrichir leur regard et d’affiner leur pratique, contribuant ainsi à former une nouvelle génération de photographes inspirés par l’héritage des grands maîtres.

Qu’est-ce que la photographie infrarouge ?

Actualité publiée le 8 janvier 2025

Il semble paradoxal de parler de photographie infrarouge sachant que le premier terme « photographie » signifie littéralement « écrire avec la lumière » et que le second désigne des radiations invisibles à l’œil, donc hors du spectre de ce que l’on nomme communément la lumière visible. La photographie infrarouge est pourtant une discipline courante et fascinante par ce qu’elle met en évidence.

La lumière est une onde électromagnétique dont la partie visible par l’œil humain concerne les longueurs d’onde comprises entre environ 400 nanomètres et 700 nanomètres. Les plus courtes correspondent aux ultraviolets et les plus longues aux infrarouges qui se situent entre 700 nm et 1000 nm environ. Cette lumière, invisible à l’œil humain, peut être captée par des films argentiques spéciaux ou par les capteurs numériques. Ces derniers y sont d’ailleurs naturellement sensibles mais sont recouverts d’un filtre qui les bloque pour permettre un rendu proche de celui de l’œil humain. Photographier les infrarouges donne au feuillage un rendu plus lumineux et aux ciels des densités plus fortes en raison de la forte réflectance à la lumière rouge de la végétation.

Des systèmes adaptés

Il existe deux approches concernant la photographie infrarouge : celle qui consiste à capter la lumière visible ainsi que les radiations infrarouges ou celle qui consiste à couper les premières pour ne photographier que la partie du spectre invisible à l’oeil nu. En argentique, les films infrarouges sont généralement des films noir et blanc dont la sensibilité a été étendue dans le domaine de l’infrarouge. Charger un tel film dans un appareil photo permet donc de capturer le spectre visible et les infrarouges sans accessoire supplémentaire. En numérique, compte tenu du fait que tous les appareils possèdent devant le capteur un filtre qui coupe les infrarouges, la solution est plus coûteuse. Il faut faire appel à une société spécialisée qui va retirer ce filtre sans abîmer le capteur et éventuellement le remplacer par un filtre aux propriétés d’absorption différentes permettant tout de même de conserver certains automatismes comme la mise au point à l’infini.

Quelle que soit la solution choisie, pour ne photographier que les infrarouges, il faut ensuite ajouter devant l’objectif un filtre qui va bloquer la lumière visible et ne transmettre que les infrarouges. Cette méthode impose des temps de pose souvent très longs qui nécessitent donc l’usage d’un trépied.

Un fort potentiel créatif

Parce qu’elle permet de transcender la réalité telle que vue par nos yeux, la photographie infrarouge ouvre des perspectives artistiques uniques qui ont séduit de nombreux photographes, notamment de paysage. De très nombreuses réalisations sont visibles en ligne pour s’en faire une idée. Outre un investissement conséquent lorsqu’il s’agit de transformer un appareil (opération irréversible qui le restreint donc à cet usage), la photographie infrarouge implique par ailleurs un travail de postproduction poussé pour rétablir des couleurs et des tonalités esthétiques, car celles-ci ne sont pas naturellement visibles. Elle demande donc de la patience et des compétences techniques solides.

L’école EFET Photo forme des photographes. Ce qui implique des connaissances variées dans de nombreux domaines, aussi bien techniques qu’artistiques. L’enseignement repose donc sur une approche complète aussi bien théorique que pratique qui incite les élèves à faire preuve de curiosité et de créativité. Plusieurs cursus diplômants sont proposés par l’école auxquels s’ajoutent des cours du soir et des stages.

Comment bien aborder la photo sous-marine ?

Actualité publiée le 11 décembre 2024

Comment bien aborder la photo sous-marine ?

 

Il ne suffit pas d’un matériel pouvant aller sous l’eau pour faire de la photo sous-marine. La discipline est à la fois technique et réglementée. Voici comment bien l’aborder.

 

Pour faire de bonnes images sous l’eau, il est avant tout impératif d’être un bon plongeur. En milieu naturel, il s’agit d’une condition sine qua non pour atteindre les zones les plus intéressantes et s’approcher suffisamment des espèces animales et végétales en présence sans les effrayer ou les abîmer. Mais c’est aussi, et surtout, indispensable pour être capable de bien se placer par rapport à son sujet et de conserver une bonne stabilité. Photographe sous-marin est donc une discipline particulière de la photographie qui demande de bonnes aptitudes physiques et une maîtrise permanente des conditions de sécurité. S’il est autorisé à tous les plongeurs passionnés de faire des images de leurs sorties sous-marines, exercer cette activité en tant que professionnel est très réglementé. Seuls les détenteurs d’un certificat hyperbare, une qualification professionnelle qui atteste qu’une personne est formée et apte à travailler sous l’eau dans des environnements à haute pression, peuvent en théorie être photographes et vidéastes sous-marins. Cette certification comporte différents niveaux en fonction de la profondeur à laquelle on travaille.

 

Du matériel adapté

La pression exercée par l’eau étant plus forte au fur et à mesure que l’on descend en profondeur, le matériel adapté à la photographie sous-marine varie en fonction des conditions de prise de vue. Des housses étanches peuvent suffire pour débuter, mais dès que l’on pratique des plongées plus longues et plus profondes, il faudra envisager d’investir dans un caisson adapté à votre appareil. Leur prix peut aisément dépasser celui des appareils sachant qu’ils sont rarement compatibles avec plusieurs modèles ! L’eau absorbe la lumière et les couleurs, surtout à mesure que l’on descend en profondeur. Le rouge disparaît dès 5 mètres, suivi par l’orange et le jaune. Prévoir une ou plusieurs sources de lumière artificielle s’avère donc rapidement indispensable également. De plus, en dehors des photos en piscine, l’eau est rarement limpide. Elle comporte de fines particules en suspension qui imposent de s’approcher au plus près du sujet. Pour ces raisons, on utilise plus volontiers des objectifs grand-angle et macro en photo sous-marine. Le dôme à l’avant du caisson étanche devra être adapté à l’objectif utilisé. Il pourra également corriger les distorsions dues à l’eau pour éviter les déformations.

 

Une maîtrise parfaite

Les contraintes liées à la plongée et aux difficultés d’accès aux différents réglages de l’appareil imposent de parfaitement maîtriser son matériel avant de s’en servir sous l’eau. Photographier en Raw permet de conserver une bonne latitude de correction en postproduction, pour ajuster la balance des blancs ou une exposition légèrement décalée par exemple. Attention également à utiliser un temps de pose suffisamment court pour s’assurer d’une bonne netteté. La limite dépend de vos conditions de prise de vue, de l’esthétique recherchée et de vos aptitudes en plongée. L’expérience vous aidera à repousser les limites au fur et à mesure du temps.

 

À la fois artistique et technique, le métier de photographe demande de nombreuses connaissances pour s’adapter aux différentes conditions de prise de vue. Au travers de cours théoriques et pratiques, l’école EFET Photo s’attache à enseigner à ses élèves toutes les bases nécessaires pour qu’ils puissent faire de leur passion un métier.

Barbara Crane

Actualité publiée le 3 décembre 2024
Les expérimentations photographiques de Barbara Crane

 

Peu connue en France, la photographe américaine Barbara Crane (1928-2019) profite jusqu’au 6 janvier d’une exposition monographique organisée par le centre Pompidou à Paris. Une occasion unique de voir les tirages de cette artiste polymorphe pour qui la photographie a toujours été un formidable terrain d’expérimentation.

 

Initiée à la photographie par son père alors qu’elle est encore toute petite, Barbara Crane développe une grande sensibilité pour l’image, réalise des études en Histoire de l’art et fait preuve très tôt d’un sens poussé de l’expérimentation. Mariée à 20 ans et mère de trois enfants à 28 ans, elle se trouve, comme beaucoup de femmes de son époque, contrainte dans sa liberté de travailler par la nécessité de s’occuper de ses enfants, mais fera alors d’eux ses premiers sujets d’étude et d’expérimentation sans jamais qu’ils ne soient reconnaissables sur ses images. Elle produira dans le cadre de son diplôme à l’Institute of Design de Chicago, entre 1964 et 1968, la série Human Forms avec une chambre 4×5″ dont les tirages sont visibles dans l’exposition et s’inscrivent comme ses premières recherches autour de la lumière et des formes.

 

Des procédés variés

Doubles expositions à la chambre pour Neon series, protocole strict d’inventaire pour People of the North Portal, répétitions, multiplications et mises en forme pour Whole Roll, Baxter Labs ou encore Repeats : les séries présentées par le centre Pompidou montrent combien la créativité de Barbara Crane fut bouillonnante et son besoin d’expérimentation permanent. Celle qui enseignera la photographie au lycée de 1964 à 1967 puis à la School of the Art Institute de Chicago de 1967 à 1995 était à la fois une artiste sensible, une photographe à l’approche documentaire et une grande technicienne. « Son œuvre est remarquable par la synthèse qu’elle opère entre la tradition de la straight photography américaine et une sensibilité plus expérimentale, héritée des avant-gardes européennes, typique des enseignements de l’école de Chicago » explique la commissaire d’exposition Julie Jones en introduction au parcours proposé par le centre Pompidou. Preuve de cette connaissance technique poussée, Barbara Crane utilisera tous types d’appareil photo, de la chambre 4×5″ au 35 mm, de supports, du film noir et blanc, de la couleur, ou du Polaroid – avec qui elle va même travailler en direct -, et poussera ses expérimentations jusque dans la réalisation des tirages à l’agrandisseur ou l’usage des technologies numériques, utilisant chacun de ces procédés comme source de création. Outre son travail abstrait, Crane a documenté des aspects culturels et sociaux de la vie urbaine. Dans « Chicago Loop », par exemple, elle a capturé la dynamique humaine de la ville, montrant à la fois une fascination pour les foules et une attention méticuleuse aux détails. « Comme souvent dans le travail de Crane, l’oeuvre ne prend sens qu’à travers une rigoureuse opération de répétition, de démultiplication, de mise en forme séquentielle. Qu’elle pointe son objectif vers un groupe d’hommes ou sur des débris de petite taille, l’artiste assemble une surabondance de motifs dans des compositions aux allures de mosaïques énigmatiques. » peut-on par exemple lire en commentaire de la série Whole Roll.

En consacrant à Barbara Crane cette première monographie d’envergure, le centre Pompidou rend hommage à cette photographe injustement peu connue en Europe et qui a influencé des générations de photographe. L’exposition est en accès libre et gratuit au centre Pompidou à Paris jusqu’au 6 janvier tous les jours sauf les mardis de 11h – 21h.

 

Entre technique et culture de l’image, l’école EFET Photo dispense à ses élèves un enseignement complet leur permettant de développer leur propre style et de s’adapter aux différentes facettes du métier de photographe. La visite d’expositions et l’analyse d’image sont une composante importante de cet apprentissage

Photographier sous la pluie

Actualité publiée le 21 novembre 2024

Photographier sous la pluie

Si la pluie est souvent perçue comme un désagrément météorologique et un risque pour le matériel électronique, elle est aussi une grande source d’inspiration pour les photographes qui savent en saisir la poésie. Prenez vos précautions et sortez donc photographier quand il pleut !

 

Vous vous dites que pluie rime avec ciel gris, lumière plate et ambiance morose ? Pas du tout ! Pensez plutôt au fait que les parapluies colorés transforment les passants en tableaux vivants, que les gouttelettes, fines ou drues, zèbrent le ciel et apportent du mouvement et que les flaques au sol peuvent se transformer en miroirs urbains tandis que les lumières artificielles de la nuit s’y reflètent avec des contrastes tout en couleur. Même les animaux, pelage ou plumage trempé, offrent des scènes d’une rare sincérité, témoignant de leur résilience face aux éléments. Pour toutes ces raisons, non seulement la pluie ne doit pas vous rebuter mais elle doit surtout vous inciter à sortir votre appareil pour immortaliser ces moments de vie. Ce qui n’est cependant pas sans risque et impose donc quelques précautions.

 

Qu’est-ce que la tropicalisation ?

L’électronique des appareils photo, de plus en plus présente, est particulièrement sensible à l’humidité qui peut entraîner des dysfonctionnements et même des pannes complètes. Pour les éviter, les fabricants sont de plus en plus nombreux à ajouter des joints d’étanchéité sur toutes les zones sensibles des appareils photo et des objectifs. Cette protection renforcée est appelée tropicalisation. Mais le terme ne suffit pas à préciser à quel point le matériel est résistant aux ruissellements d’eau et à l’humidité et ne garantit surtout pas son étanchéité. Certains fabricants communiquent par ailleurs un indice IP qui répond, lui, à des normes précises. Si disposer d’un appareil et d’un objectif protégés contre l’insertion d’eau est une sécurité appréciable, cela ne dispense pas d’être prudent. Ajouter une housse étanche ou un sac plastique ajusté peut être nécessaire.

 

Le pare-soleil par tous les temps

S’il est important de protéger son matériel électronique pour éviter les pannes, il faut également éviter que des gouttes d’eau ne se déposent sur la lentille frontale de l’objectif. Ce qui aurait pour conséquence des taches visibles sur les images et impossibles à retoucher facilement. Comme son nom ne l’indique pas, le pare-soleil est un formidable accessoire pour se prémunir de cet effet négatif de la pluie ! Retenez donc que quelle que soit la météo, il est bon de toujours ajouter cette petite pièce sur l’avant des objectifs. Si cela ne suffit pas, pensez à toujours avoir avec vous un petit chiffon doux et non abrasif pour passer un coup sur l’avant de votre objectif. Les zooms et les focales fixes les plus haut de gamme possèdent en surface de leur lentille frontale un traitement hydrofuge à base de fluor qui facilite encore plus ce nettoyage. Enfin, pensez qu’une autre astuce consiste à exploiter les abris pour photographier la pluie sans la subir. Un porche, un auvent ou l’intérieur d’une voiture dont vous aurez ouvert la fenêtre, ou dont vous photographierez au contraire les gouttes qui s’y déposent, sont autant de solutions que vous pourrez envisager.

 

Adaptez vos réglages

Pour que la pluie fasse intégralement partie de vos photos, pensez enfin à adapter les réglages de votre appareil pour lui donner l’importance qu’elle mérite. Avec une grande ouverture de diaphragme, vous favoriserez les faibles profondeurs de champ et pourrez isoler le reflet d’une flaque ou des gouttes d’eau déposées sur une surface. Un long temps de pose retranscrira le mouvement de ces gouttes qui tombent du ciel tandis qu’au contraire un court temps de pose permettra de figer leur rebond sur le sol. De nuit, il vous faudra peut-être aussi adapter la mesure de lumière de votre appareil pour assombrir les ombres et donner plus de contraste aux photos. Vous devrez adapter vos réglages en fonction des conditions de prise de vue et de vos choix esthétiques.

 

Située à Paris, l’École EFET Photo enseigne à ses élèves les règles essentielles pour devenir un photographe professionnel complet capable de s’adapter à différentes conditions de travail. L’école

propose des formations diplômantes reconnues par l’état allant du Bachelor en trois ans au Bachelor intensif en un an, auxquels s’ajoutent des cours du soir, des cours à temps partiels et des séminaires.

Bastien Ohier : Le jeune photographe déjà reconnu

Actualité publiée le 15 novembre 2024

À seulement 21 ans, Bastien Ohier, étudiant en deuxième année à EFET PHOTO, fait sensation dans le monde du photojournalisme. Récemment mis à l’honneur par L’Œil de l’Info, il se distingue par son approche unique de l’actualité et une maîtrise étonnante de la composition. 

Un parcours passionné 

Dès son adolescence, Bastien se passionne pour la photographie, empruntant d’abord l’équipement de son père, avant de recevoir son premier appareil photo à 14 ans. Après un BTS en Microtechniques, il se réoriente vers une formation en photographie à EFET PHOTO, où il affine son regard. 

Le noir et blanc, une signature personnelle 

Bastien privilégie le noir et blanc, une technique qu’il estime essentielle pour capturer l’essence de ses sujets sans les distractions de la couleur. Pour la presse, il travaille en couleur, mais le noir et blanc reste son outil principal pour ses projets personnels. 

Une vision engagée du photojournalisme 

Il se spécialise dans les manifestations politiques, saisissant des moments forts de l’actualité, comme les manifestations contre la réforme des retraites ou les préparatifs des JO 2024. Sa préférence pour le 35mm lui permet de rester au plus près de l’action. 

Bastien admire des figures du photojournalisme comme Alain Keler, Josef Koudelka et Bruce Gilden, qui influencent son travail. Il rêve de photographier des événements à l’international, qu’il s’agisse de politique ou de conflits. 

Un talent à suivre de près ! 

À EFET PHOTO, nous formons des jeunes photographes talentueux, prêts à s’impliquer dans des projets photographiques captivants et à relever les défis du métier. Grâce à un enseignement rigoureux et une forte connexion avec le monde professionnel, nos étudiants, comme Bastien Ohier, se distinguent par leur créativité et leur maîtrise technique, particulièrement dans le domaine du photojournalisme. 

Qu’est-ce que la photographie HDR ?

Actualité publiée le 14 novembre 2024

Qu’est-ce que la photographie HDR ?

Destinée à accroître la dynamique des capteurs pour photographier des scènes à très fort contraste, la technique du HDR – High Dynamic Range – fait partie des indispensables à connaître. Découvrez en quoi elle consiste et pourquoi elle est parfois décriée.

L’acronyme HDR, pour High Dynamic Range, fait référence à une technique de photographie qui vise à élargir la plage dynamique d’une image. Elle permet, lorsqu’on photographie une scène à très fort contraste, de capturer à la fois les zones très lumineuses et les ombres profondes. Ce qui n’est pas toujours possible en une seule prise de vue. La photographie HDR s’emploie surtout en paysages lorsque les contrastes sont extrêmes, au coucher du soleil par exemple, ou bien en architecture, lorsque dans le cadre apparaissent des zones sombres d’un intérieur et très lumineuses comme la vue à travers une fenêtre.

À la prise de vue

Pour accroître la dynamique d’enregistrement des capteurs, la technique consiste à réaliser plusieurs photographies, généralement de 3 à 5, sous-exposées et surexposées par rapport à l’exposition standard. La photo la plus surexposée doit permettre d’obtenir des détails dans les zones sombres de l’image et inversement pour celle qui est la plus sous-exposée. Il ne faut pas non plus oublier les tons intermédiaires, raison pour laquelle, lorsque les contrastes sont vraiment trop importants, il est parfois nécessaire de réaliser plus de trois photos d’une même scène. Pour réaliser ces prises de vue, il faut impérativement travailler sur trépied afin de conserver un même cadrage entre chaque vue et photographier des sujets fixes pour éviter l’apparition de ce que l’on nomme des images fantômes. La fonction bracketing des appareils photo sera également utile pour automatiser ces prises de vue avec décalage d’exposition bien que le mode manuel ou la fonction de compensation d’exposition puissent également être utilisés.

Qu’est-ce que le « bracketing » dans un appareil photo ?

Fusion en postproduction

Une fois les différentes images capturées, l’étape suivante consiste à fusionner ces clichés à l’aide d’un logiciel. Adobe Lightroom ou Photoshop le font très bien mais il existe également des logiciels spécialisés comme Photomatix Pro ou Nik HDR Efex Pro qui permettent de supprimer les images fantômes ou proposent des réglages plus importants. Le processus de fusion repose sur des algorithmes sophistiqués qui analysent chaque pixel pour déterminer la meilleure combinaison possible entre les différentes expositions. À l’issue de cette fusion, ne sont conservées que les zones qui offrent une bonne exposition. L’utilisateur a ensuite la possibilité d’ajuster divers paramètres comme la luminosité, le contraste ou la saturation pour affiner le rendu final. L’objectif est d’obtenir une image naturelle et détaillée, tout en évitant l’effet artificiel parfois associé à une utilisation excessive du HDR.

Quels logiciels pour ses photos ?

Une mauvaise réputation

Car lorsqu’elle est poussée à l’excès, la technique HDR peut entraîner des halos autour des objets, des couleurs exagérément saturées ou des contrastes trop marqués, donnant un résultat peu naturel et réaliste. C’est ce qui lui vaut parfois une mauvaise réputation. Alors qu’utilisée avec modération, elle est très utile et donne de bons résultats. Notons également que de nombreux appareils proposent des fonctions HDR intégrées dont les résultats sont rarement très bons tandis qu’il est fréquent que l’image finale ne soit disponible qu’en Jpeg. C’est pourquoi il est préférable de maîtriser la

technique pour y recourir manuellement, photographier en Raw et disposer d’une grande latitude d’intervention en postproduction.

Qu’est-ce que le format Raw ?

Durant leur cursus à l’école EFET Photographie, les étudiants sont formés à différentes techniques leur permettant de s’adapter à toutes les conditions de prise de vue qu’ils sont susceptibles de rencontrer pendant leur carrière. Ils reçoivent un enseignement théorique et pratique qui s’étale sur un à trois ans suivant le cursus choisi.

Photo Days : la photo s’empare de Paris du 2 au 30 novembre 2024

Actualité publiée le 7 novembre 2024

Novembre met la photographie à l’honneur ! En parallèle de Paris Photo qui se tient au Grand Palais du 7 au 10 novembre, du bicentenaire de la photographie célébré au Quai de la photo , du festival PhotoSaintGermain  à Saint-Germain-des-Prés ou encore du festival du regard à Cergy-Pontoise, Photo Days met en avant des œuvres variées dans différentes lieux de Paris, de Montreuil et de Boulogne-Billancourt et propose des parcours thématiques. L’événement qui se déroule chaque année depuis 2020 reprend ainsi une formule initiée en 1980 avec le Mois de la Photo et qui a contribué à faire de la capitale française un centre majeur de la photographie.

 

Pour sa 5e édition, l’événement reprend une formule éprouvée. Il propose ainsi une sélection large et éclectique faisant la part belle aussi bien à la photographie contemporaine avec des artistes émergents qu’à la photographie historique et patrimoniale. Pour cela, Photodays collabore avec de nombreux lieux d’expositions parmi lesquels des institutions prestigieuses comme le Centre Pompidou, la Bibliothèque nationale de France, la Fondation Henri-Cartier Bresson ou encore la Maison Européenne de la Photographie ou des galeries de photographies comme baudoin lebon, Bigaignon, Clémentine de la Féronnière ou la galerie du jour agnès b. mais s’empare également de lieux atypiques comprenant le labo photo Diamantino, l’agence Gamma-Rapho, la librairie L’inaperçu, l’espace We are_ ou encore les ateliers d’artistes Arches Citoyennes.

Le festival qui soutient la création contemporaine a par ailleurs donné cette année carte blanche à sept artistes aux profils variés. Juliette Agnel a pu réaliser son projet Dahomey Spirit au Bénin dont les photos sont exposées au Carrousel du Louvre, Carline Bourdelas Le chef d’oeuvre inconnu pour la Rotonde Balzac, Fatoumata Diabaté Nte logo saga ye sur les victimes des exactions commises dans le village d’Ogossagou au Mali et Letizia Le Fur son projet Le beau jeu en résonance avec les Jeux olympiques de Paris 2024. Ariane Michel avec Re Wind mêlant sons, photogrammes et photographies, Anaïs Tondeur qui présente Quand le monde était rire dans la bibliothèque de l’Hôtel de l’Industrie et enfin l’association lituanienne NPO ‘Kultūrinės ir organizacinės idėjos’ complètent cette liste des artistes dont les travaux sont présentés par le festival.

Photo Days, ce sont également des événements comme les Rencontres d’artistes organisées chaque mardi au Leica Store du Village Royal, le concours #ParisCaché sur Instagram, des lectures de Portfolio à l’école des Arts Joailliers, des masterclass avec cette année l’intervention de Carole Bellaïche sur le Portrait, un workshop avec Leica, une soirée théâtre photo documentaire en partenariat avec Photo Doc et des visites commentées par zones géographiques accessibles gratuitement sur inscription depuis le site de Photo Days.

 

Pour compléter son enseignement scolaire, l’école EFET Photo incite les élèves à se documenter sur le milieu de la photographie, à visiter des expositions et à se rendre aux contacts des professionnels pour élargir leurs contacts et se constituer un réseau de connaissances. Ils sont accompagnés dans ces démarches par une équipe pédagogique elle-même reconnue dans le milieu.

EXPOSITION : Crie mais pas trop fort

Actualité publiée le 1 novembre 2024

Du 8 au 17 novembre, plongez dans l’univers de l’exposition « Crie mais pas trop fort » à La Pièce Blanche, une rencontre unique entre l’ancien étudiant de l’EFET, curateur Stéphane Cherix, et les photographes Federica Buccheri et Camille Chopin. Trois talents réunis pour la première fois autour des thèmes profonds de l’appartenance et de l’identité.  

L’exposition dévoile deux visions photographiques très personnelles, entre Sicile et Pays Basque, où chaque artiste explore sa propre relation aux territoires. Le dialogue visuel entre Fréderica Buccheri et CamilleChopin nous invite à repenser notre lien intime avec les lieux qui nous façonnent, à travers des images vibrantes, empreintes de culture et de mémoire. 

Vernissage le vendredi 8 novembre à 18h30, en présence des artistes. Venez nombreux pour découvrir ces travaux marquants et échanger avec les créateurs ! 

Détails de l’exposition : 

  • Dates : 8 – 17 novembre 2024 
  • Lieu : La Pièce Blanche, 4 Rue des Chaufourniers, Paris 19e 
  • Instagram : @lapieceblanche @kamiirudi @biondumesparso 

À l’EFET Photo, on ne manque pas les événements photographiques incontournables ! 

 

Qu’est-ce que Paris Photo ?

Actualité publiée le 28 octobre 2024

Qu’est-ce que Paris Photo ?

 

Du 7 au 10 novembre prochain se tiendra au Grand Palais l’édition 2024 de Paris Photo. Mais savez-vous ce qu’est cet événement ?

 

C’est en 1997, à l’initiative de Rik Gadella, que s’est tenue la première édition de Paris Photo. Bien que la photographie ait alors déjà acquis ses lettres de noblesse en tant qu’art et qu’une foire lui soit consacrée depuis 1980 à New York avec AIPAD Photography Show (Association of International Photography Art Dealers), Paris Photo va s’avérer pionnière par sa programmation intégrant aussi bien des œuvres historiques que des talents émergents et se distinguer par sa situation géographique, en France, berceau de la photographie. Pour sa première édition, la foire prend place au Carrousel du Louvre et réunit soixante galeries et éditeurs d’art issus de plus de douze pays. Au fur et à mesure des années, Paris Photo s’agrandit pour devenir non seulement un lieu d’exposition et de vente, mais aussi un centre d’échanges intellectuels autour de la photographie. En 2011, la foire déménage sous la verrière du Grand Palais où elle prendra à nouveau place cette année. En 2012 est lancé le Prix du Livre en collaboration avec la fondation Aperture tandis que plusieurs secteurs spécifiques sont créés par la suite : Prismes consacré à des projets d’envergure en 2015, Curiosa sur la photographie érotique en 2018 ou encore Digital sur l’art à l’ère du numérique l’année dernière. Si Paris Photo n’est pas la seule foire de ce type – Photo London s’est ajoutée à la liste en 2015 -, la foire parisienne joue un rôle central dans le marché mondial de la photographie, servant de plateforme aux galeries pour rencontrer des collectionneurs, des institutions muséales et des professionnels de l’art venus du monde entier. Outre les galeries, elle attire également de grands éditeurs spécialisés, des institutions culturelles majeures, ainsi que des fondations artistiques. De nombreux musées et institutions publiques profitent de cette occasion pour enrichir leurs collections photographiques.

 

De nouveaux espaces et un double centenaire

Pour sa 27e édition qui se tiendra à partir du 7 novembre, Paris Photo apportera son lot de nouveautés avec notamment la création d’un secteur Voices consacré aux projets autour de l’archive, de la scène latino-américaine, ainsi que de l’Europe de l’Est et du Nord après la guerre froide qui s’ajoutera aux secteurs Émergence mettant à l’honneur la scène contemporaine avec 23 expositions monographiques, Digital où seront présentés 15 projets explorant les frontières de l’image et Éditions qui réunira cette année 45 exposants et marquera le retour de 3 exposants spécialisés dans le livre ancien. Un espace pédagogique interactif dédié au livre photo jeunesse et une exposition intitulée L is for Look, qui explore l’évolution de ce genre depuis les années 1930 seront également proposés au jeune public. Un parcours Elles x Paris Photo autour du travail de femmes photographes a également été prévu.

Pour célébrer les 100 ans de la signature du Manifeste du surréalisme, le réalisateur et scénariste américain Jim Jarmusch a été invité à concevoir un parcours thématique et à participer à une conversation dans le cadre du programme public de la foire tandis que des œuvres de Man Ray, Kati Horna ou encore Manuel Álvarez Bravo seront présentées par différentes galeries. 2024 correspondant également au centenaire de Robert Frank, ses œuvres seront présentées par les galeries Pace et Thomas Zander et par l’éditeur Steidl. Pour la première fois en Europe la série de 619 tirages de People from the Twentieth Century d’August Sander sera par ailleurs visible dans l’espace Prismes.

 

Un événement d’envergure

De 60 galeries et éditeurs à sa première édition, Paris Photo est aujourd’hui devenue une foire de grande ampleur où se réuniront cette année 240 exposants de 34 pays dont 147 galeries réunies dans le secteur Principal. En moins de trois décennies, elle s’est hissée au rang des foires photographiques les plus importantes au monde. Pour les amateurs comme pour les professionnels,

elle représente une opportunité unique de découvrir des œuvres d’une grande diversité, d’échanger avec des acteurs majeurs du marché de l’art et d’approfondir sa connaissance de la photographie.

 

Outre de nombreux cours théoriques et pratiques pour apprendre le métier de photographe, l’école EFET Photo s’attache à proposer des cours d’histoire de la photographie et d’analyse d’images et incite ses élèves à se rendre dans différentes expositions pour enrichir leur culture de l’image et leurs connaissances de tous les univers de la photographie.

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