Quel procédé d’impression choisir pour ses photos ?

14 juillet 2023

Que vous ayez réalisé vos prises de vue selon une méthode traditionnelle sur pellicule argentique ou bien avec un appareil photo numérique, de multiples solutions s’offrent à vous en matière de tirage. C’est l’usage et le type de support désiré qui va régir vos choix.

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 ©Unsplash

 

S’il est toujours possible de réaliser des tirages à l’agrandisseur sur papier photo argentique noir et blanc ou couleur depuis des films négatifs, il est devenu de plus en plus courant de passer par une étape de numérisation. Si bien que l’écrasante majorité des tirages réalisés à l’heure actuelle se fait à partir d’un fichier numérique. Ceci n’empêche cependant pas le procédé traditionnel, sur un papier noir et blanc argentique ou sur un papier couleur photosensible développé dans des bains chimiques de perdurer.

 

Le tirage argento-numérique

Les machines permettant de réaliser ce type de tirages peuvent être des minilabs, que l’on trouve dans les grands laboratoires comme chez les petits commerçants de quartier, ou des imageurs type Lambda pour les grands formats. Les épreuves réalisées selon ce procédé « argento-numérique » se font sur des papiers RC, dotés d’une base en résine étanche, mais peuvent aussi être réalisés sur du papier baryté noir et blanc dans certains laboratoires.

En plus des classiques finitions brillantes, mattes ou lustrées, les papiers RC couleur ont vu leur offre croître ces dernières années avec de nouveaux états de surface comme l’aspect lin, velvet (velours) ou canva (toile) quand des supports très fins ont aussi été spécialement pensés pour la réalisation de livres album de qualité. Les tirages sur papier argentique ont l’avantage d’une bonne résistance à l’humidité et d’un coût modéré.

 

Le jet d’encre

Toutes les autres solutions de tirage reposent sur un principe d’impression à base d’encres. La sublimation thermique utilise des encres solides qui sous l’effet de la chaleur se gazéifient et pénètrent dans le support d’impression. Elle est employée dans les petites imprimantes 10×15 cm nomades, dans les bornes d’impression – que l’on trouve en galerie commerciales par exemple – ou encore par des imprimantes grand format, généralement pour l’impression sur tissu. Elle propose une bonne finesse d’impression mais ne permet pas de très hautes densités et s’avère limitée dans son offre de supports.

Pour des tirages photo de qualité, on lui préfère l’impression jet d’encre qui peut être à base de colorants ou de pigments. Plus gros, ces derniers offrent une meilleure longévité des épreuves. Les imprimantes jet d’encre sont extrêmement courantes et vont des modèles bureautiques équipés de quatre encres à colorant jaune, magenta, cyan et noir jusqu’aux traceurs grand format qui peuvent recevoir jusqu’à douze encres pigmentaires différentes. Plus leur nombre est élevé, plus l’espace colorimétrique de la machine est grand et plus les impressions présentent des nuances de tons importantes.

On notera également que certaines machines d’impression jet d’encre ont pu être transformées pour recevoir uniquement des encres grises à base de charbon : c’est ce que l’on appelle la piézographie utilisée pour des épreuves en noir et blanc. L’impression pigmentaire est aujourd’hui le procédé le plus utilisé en photographie en raison de son excellente qualité d’impression et de l’offre pléthorique de supports disponibles. Elle s’étend des papiers RC similaires à ceux utilisés en argentique, aux papiers barytés – qui peuvent ici être imprimés en couleur – jusqu’à une grande variété de supports dits Beaux-Arts ou Fine Art aux structures plus ou moins marquées dont les bases peuvent être en coton, en fibre de bambou, de mûrier, etc. L’impression pigmentaire est une des plus qualitative mais elle est onéreuse et ne peut être utilisée pour des tirages en extérieur.

 

L’impression directe

D’autres procédés jet d’encre sont utilisés pour réaliser des épreuves sur des supports spéciaux. L’impression latex (l’encre est encapsulée dans du latex) offre une bonne flexibilité et une bonne résistance à l’eau. Elle est employée pour imprimer des bâches ou les « dos bleus », des papiers qui se collent au mur comme du papier peint.

L’impression UV repose quant à elle sur des encres spécifiques qui après polymérisation sous lumière ultraviolette présentent une grande opacité et une bonne conservation. Le procédé est utilisé pour l’impression directe sur des supports aussi variés que le bois, le métal, le plexiglas, la bâche, etc. Une encre blanche peut être appliquée pour masquer le support. Affrontant la pluie et affichant une bonne conservation, ce type d’impression est très utilisée pour les expositions en extérieur et les festivals.

Tous ces différents types d’impression sont suffisamment qualitatifs pour être utilisés en photo et sont proposés par les grands laboratoires.

 

Depuis 50 ans, l’EFET Photographie forme ses élèves à toutes les facettes du métier de photographe, de la prise de vue à la retouche jusqu’à l’impression de leurs épreuves. L’école propose différents cursus : un bachelor en trois ans, un bachelor intensif en un an, des cours du soir et des cours à temps partiel.

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