L’exposition de fin d’année des étudiants en Bachelor Photographie

13 juin 2023

Les étudiants en Bachelor photographie de l’EFET Photographie ont exposé leurs créations, aboutissement de plusieurs mois de travail, au sein de l’école même, ce mercredi 7 juin.  

Un jury était invité spécialement pour l’occasion. De 9h à 17h, tous les membres du jury sont allés à la rencontre des étudiants photographes pour évaluer leurs travaux. Certains d’entre eux comme David Babinet, Alexandra Laffitte et Ingrid Bailleul ont été précédemment diplômés de l’Efet Photographie.  

 

 

Cette exposition réunissait donc 24 étudiants avec 24 thèmes plus originaux les uns que les autres. Certains avaient décidé d’aborder des sujets plutôt légers alors que d’autres dévoilaient des éléments plus intimes de leurs vies. La photographie est certes un art visuel, mais ce qui donnait vie à tous ces clichés sont les histoires qu’ils cachaient. Les travaux étaient captivants, fascinants et parfois même, déroutants. 

 

En voici quelques-uns : 

 

  • « Çürük » d’Özgül DEMIR  

 

Les séismes qui ont eu lieu il y a quelques mois en Turquie ont émotionnellement beaucoup affecté Özgul, qui a vu sa région natale se détruire.« Après les tremblements de terre en Turquie, j’ai commencé à photographier des citrons pourris » dit-elle. « Çürük » signifie en fait pourri, mais aussi mal construit en turc. Elle souhaitait représenter l’instabilité qu’avaient causé ces dégâts en Turquie d’une manière assez imagée et indirecte. « J’ai beaucoup entendu le mot « çürük » dans les médias turcs. Cette poudre de gravats a enseveli des corps qui n’ont souvent pas été retrouvés » explique-t-elle.  

 

  • « Des liens qui libèrent » de Claire-Marine DAMASSE 

 

 

L’étudiante souhaitait aborder le sujet de la vie dans la rue.Àtravers ses photos, elle voulait raconter une histoire et pas seulement celle des bénévoles qui, selon elle, sont souvent dépeints comme des superhéros. Elle est donc allée à la rencontre de Gilbert qui a vécu dans la rue pendant 106 jours. Aidé par l’Association pour l’Amitié, il a retrouvé un logement et s’est engagé auprès de l’association Entourage, un réseau venant en aide aux personnes sans domiciles. L’histoire de Gilbert donne de l’espoir car il a pu se réinsérer dans la société : « Gilbert participe aujourd’hui au Conseil d’administration de l’association et déploie son talent culinaire au service des plus démunis. » révèle Claire-Marine. 

 

  • « Plastico Marino » d’Erika CANA FERRER 

 

 

Ce qui est étonnant avec cette série de photographies, c’est qu’au premier abord, on a l’impression de faire face à des clichés reflétant une certaine gaieté par les couleurs et la présence de jouets pour enfant. Mais en se concentrant, on se rend compte de la gravité du sujet : ce qui est mis en avant est la pollution marine à Mahalual, petit village dans le Quintana Roo au Mexique. Selon la photographe, un réel changement dans nos choix de vie quotidiens doit s’opérer pour le bien de la planète : « Ces déchets plastiques sont le symbole de la nécessité d’une prise de conscience collective. Car derrière chaque petit soldat abandonné, chaque figurine échouée, se cache une histoire plus grande, celle de notre relation complexe et fragile avec la nature » dit-elle. 

 

  • « Petit Hippocampe » d’Alicia GUGLIELMI 

 

 

Cette exposition mettait en scène Alicia et sa sœur jumelle. Elle est dédiée à leur mère qui était atteinte de dépression. À travers ces photos, elle cherche à représenter leur mère et la profondeur de sa condition mentale : « Le parallélisme des traits de nos visages, de nos gestes, la symétrie de nos attitudes révèlent un besoin d’équilibre et d’harmonie physique et morale urgent face à la complexité de sa maladie. Ainsi, les visages entrelacés de ma sœur jumelle et moi révèlent notre mère sur le tirage, comme un face-à-face mutuel. L’autoportrait dédoublé exprime alors cette nécessité profonde d’oublier l’angoisse de sa dépression et de dérive. » explique-t-elle. 

 

  • « Page 29 » de Timothée Cerveaux  

 

 

Les travaux de Timothée ont été réalisés avec des portraits préexistants sur lesquels il a déposé des filtres. Cette superposition d’un aspect assez étrange illustre le sentiment d’incertitude, de doute et de chaos qu’il a ressenti jusqu’à ses 29 ans. C’est précisément à cet âge qu’il a réussi à parler de son homosexualité à ses parents : « Cette série de portraits est une représentation de la dualité inconsciente que j’ai éprouvé depuis l’enfance. De cette double identité que j’ai endossée en société pendant 29 ans ; du doute en la capacité de l’autre à accepter mon homosexualité. » dévoile-t-il. 

 

  • « Anda aux pays des Merveilles »de Kristina MARJANOVIC DEBORD 

 

Kristina présentait aux jury une exposition beaucoup plus fantasie que le reste des étudiants. Elle se base sur Alice aux pays des merveilles, son livre préféré. Elle a réalisé un photoshooting de mode avec son amie Anda : « Pour moi, le monde de la mode est comme le rêve d’Alice. Il faut être un peu fou pour avoir de l’imagination et être créatif. Il n’y a pas de mode sans créativité et il n’y a pas de créativité sans un brin de folie. Folie créative ! » affirme-t-elle. Elle avait réalisé une très belle disposition de ces clichés, un travail très chic et « girly ». 

 

 

Cet évènement représente une belle opportunité pour les étudiants du Bachelor Photographie de lEFET Photographie qui ont pu montrer leurs réalisations à des professionnels et avoir un retour constructif sur leur travail 

Si vous êtes passionnés par la photographie, le Bachelor Photographie est fait pour vous !  

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