FRANÇOIS KOLLAR au Jeu de paume

9 février 2016

François Kollar

« La France travaille ». La commande officielle la plus importante passée en son temps à un seul photographe circule à travers toute cette belle exposition. François Kollar, l’immigré hongrois savait ce que travailler veut dire : arrivé en France en 1924, il commence comme tourneur aux usines Renault, avant de se faire embaucher dans un atelier de reproduction. La passion pour la photographie découverte en autodidacte l’emmènera sur la plupart des territoires, du portrait en studio, de la publicité, de la mode et bien sûr du reportage au long cours et au long terme qui le conduira jusqu’en Afrique Occidentale Française. Technicien efficace au coup d’œil sûr, Kollar développe aussi une esthétique proche de la Nouvelle vision photographie qui triomphe dans la France des années 1930, quand la seconde révolution industrielle et la modernité technologique inspirent les photographes de tout l’Europe. On admirera, perdue dans ce prodigieux ensemble la merveilleuse publicité pour les machines à écrire Hermès, légère comme un plume.
Hervé Le Goff
•François Kollar, un ouvrier du regard. Jeu de Paume, 1 place de la Concorde, Paris 8e, jusqu’au 22 mai 2016

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