Marc Riboud (1923-2016) le génie du promeneur

3 septembre 2016

Marc-Riboud

Les visiteurs du Salon de la Photo 2009 se souviennent de la Grande Rencontre avec Marc Riboud, qui avait permis à ses admirateurs de rencontrer un des derniers grands représentants de la photographie de reportage, dans l’esprit de liberté qui avait animé ses aînés et amis qu’on été Henri Cartier-Bresson et Robert Capa. Marc Riboud est mort ce 30 août à l’âge de 93 ans. Comme eux, il nous laisse une œuvre aussi considérable que familière, riche de centaines de photographies versées au patrimoine collectif, quand bien même le grand public ne reconnaît pas toujours sa signature. C’est d’abord la jeune militante pour la paix au Vietnam qui en 1967 à Washington, oppose une fleur aux fusils des soldats, c’est aussi le gracieux peintre de la Tour Eiffel photographié en 1953 par un jeune Lyonnais promis à une carrière d’ingénieur qui ne savait encore pas vraiment qu’il deviendrait photoreporter. La suite devait engager une carrière portée par l’appartenance à Magnum Photos dont Marc Riboud deviendra vice-président avant de retrouver sa chère indépendance et continuer à sillonner le monde et plus particulièrement l’extrême Orient et intimement la Chine. Célébré par une multitude d’expositions, auteur de nombreux livres, jusqu’au tout récent « Cuba » aux éditions de La Martinière, Marc Riboud présentait en 2012 aux éditions Xavier Barral « Vers l’Orient », une somptueuse monographie, couronnée par le Prix Nadar.
Hervé Le Goff

 

Légende de la photo : Jeune garde au Palais du Peuple, Pékin, 1971 © Marc Riboud. Photographie utilisée pour illustrer le mot « triste » dans I comme Image, de Marc Riboud et Catherine Chaine, (édition Gallimard Jeunesse / Les Trois Ourses, Paris, 2010)

 

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